Temple Allemand. Video de "vertical vertical".
Dédié à Saint-Benoît, le temple allemand est dans le canton de Berne, mise à part la cathédrale de Berne (Münster), le plus important édifice religieux de style gothique tardif doté d’un grand cycle de vitraux datant de la fin du Moyen Age. Il a été attribué au culte réformé en 1527. La ville de Bienne faisait partie de l’Evêché de Bâle jusqu’en 1798, mais le pouvoir religieux était exercé par l’évêque de Lausanne. Depuis la construction de l’église réformée française au Pasquart, en 1904, l’édifice est réservé à la paroisse de langue allemande (3).
La chronique de le temple allemand de Bienne
Le temple allemand de Bienne
Fonts baptismaux de 1492
Ancienne chapelle devant le portail nord
Vitrail du chœur restauré
L’horloge de la tour
L'orgue renaissance en nid d‘hirondelle
Le nouvel orgue du Temple allemand de Bienne
Inauguration de l’orgue en novembre 2011
Architecture
Avant-corps vers le nord-est avec portail en ogive (portail principal de l’église) orné de riches moulures, cannelures et baguettes. Frise et remplage du 19e siècle (1)
Tour: pierre taillée dans le calcaire du Jura, vers le haut de l’édifice on trouve déci-delà des pierres de
calcaire jaunâtre ou de Haute-rive.
Subdivisée en quatre parties par de puissants larmiers.
A l’intérieur, maçonnerie en blocs de calcaire bruts. Beffroi avec de puissantes fenêtres de résonance au remplage richement orné. Flèche élégante avec quatre encorbellements du milieu du
16e siècle. Escalier en colimaçon au mur ouest (autrefois couvert d’un petit toit de tôle, bordure crénelée de date plus récente).
Ancienne chapelle ou sacristie au rez-de-chaussée de la tour. Le rez-de-chaussée et le premier étage présentent des fenêtres en ogive avec remplage ancien. Sous le toit de la flèche se trouve
encore l’ancienne petite salle de garde avec un poêle en faïence.
Trois nefs, quatre chapelles latérales au sud et une au nord.
Chœur: asymétrique présentant des fenêtres divisées en deux, trois ou quatre parties verticales et des remplages abondamment décorés. Mur
nord accolé au mur de la tour, du côté sud une arcade dans le prolongement de la nef latérale sud. Porte richement moulurée menant du chœur à la tour. La voûte croisée à deux travées se
transforme, vers le chœur, en voûte étoilée. La partie ouest du chœur est construite sur cave. Un pilier octogonal soutient, par des arceaux, le voûtement, l’espace rectangulaire. A l’origine,
relié par un escalier au chœur. L’accès du cimetière au chœur résulte au 16e siècle de la suppression de l’escalier (1)
Nef centrale: répartition irrégulière en trois travées semblables et une quatrième présentant une plus grande
portée, laquelle comprend une cinquième demi-travée plus étroite. Le côté ouest dans la nef latérale nord - et, en partie, la nef centrale - sont raccourcies et coupées en biseau. (Il est
probable qu’à l’origine une nef à quatre travées de dimensions normales était prévue). De puissants piliers octogonaux portent les archivoltes ogivales fortement arrondies. Différents maîtres ont
probablement participé à l’exécution des travées; deux voûtes croisées vers l’est, deux voûtes réticulées vers l’ouest avec des petites colonnes différemment moulurées, arceaux et nervures de
voûte.
La clef de voûte dans les troisième et quatrième travées présente les armoiries de familles biennoises; dans la première voûte réticulée armoiries de la ville, dans la deuxième voûte réticulée symbole des quatre évangélistes et dans la dernière demi-travée armoiries non identifiées.
Jubé de l’orgue de 1882 dans la première travée de la nef centrale (1)
Nefs latérales: nef latérale sud avec cinq travées dont quatre présentant une voûte croisée, la plus longue -
à l’ouest - avec une voûte réticulée. Dans la travée ouest, portail ouest. Tout comme celle de la nef centrale, la travée est s’ouvre sur le chœur avec une archivolte semblable. Clef de voûte
présentant les armoiries des familles biennoises et de la corporation des vignerons (deuxième travée à l’ouest).
Les chapelles latérales furent édifiées avant la nef latérale sud et correspondent à diverses donations. Elles
s’ouvrent par différentes formes d’archivoltes et présentent également diverses formes de voûtes. Les remplages gothiques des fenêtres furent éliminés à l’époque baroque et remplacés en 1864 dans
le style néo-gothique. Nef latérale nord conforme à celle du sud. Accès, à la partie frontale, à l’escalier en colimaçon de la tour par une porte dont l’encadrement est richement mouluré. Quatre
clés de voûte présentant les armoiries de familles biennoises. Chapelle latérale nord avec fenêtre en ogive divisée en trois parties et remplage datant du 19e siècle. Une voûte réticulée la
recouvre. Le tableau dans la niche du mur extérieur de la nef latérale représente le christ portant la croix avec le suaire de sainte Véronique; il est daté de la fin du 15e
siècle. Au-dessus de la niche, fragments picturaux correspondant à diverses époques.
Peintures murales. Il s’agit de plusieurs peintures isolées en différents endroits des murs; elles
datent en majeure partie des années 1470.On y voit notamment: sur le haut mur de la nef, au-dessus de l’entrée principale, un Jugement dernier; dans la niche du bas-côté N.,
appartenant à une phase d’aménagement ultérieure qui se situe a la fin du XVo s., un chemin de Golgotha (le Christ portant la croix figurait sous forme de sculpture posée devant la niche);
autour de la niche, qui a partiellement détruit les peintures précédentes, une femme harcelée par le diable et un saint Christophe; en haut, une Mort de la Vierge, des fragments d’un Martyre de
saint Erasme et les armes de Peter Gouffi, banneret du temps des guerres de Bourgogne (1459-1482); au mur E. du bas-côté S., un Martyre de saint Sébastien, au-dessus duquel on voit également
saint Jacques entouré de sainte Barbe et de la Vierge, avc les armes de Hans Biittikon (maire de 1461 a 1474) et de son épouse Anna von Stein; sur le mur O., près de l’entrée, un saint Benoît. La
peinture ornementale décorant toute l’église a été exécutée en 1569 par un maître qui a signé du monogramme TG (3).
Les vitraux de la baie centrale du chœur, datés de 1457, représentent, à gauche, la Passion du Christ, et, à droite, la vie de Saint Benoît, patron de l’église et de la ville. Ces vitraux du XVe s., les plus importants du canton mis à part ceux de la cathédrale de Berne, sont dus à un maître de l’école du Haut-Rhin s’exprimant dans un esprit conservateur; dans les deux fenêtres de droite, une Crucifixion et un saint Georges du même maître; dans celle de gauche, une subtile Annonciation à la Vierge, par un autre maître de la même époque. Compléments de 1901. Tous ont été restaures en 1968-1970 (3).
Quellen: 1) Daniel Andres, Biel Altstadt/Bienne vieille Ville, Führer durch ihre Geschichte und ihre Gassen/Guide et histoire des vieilles rues, Biel-Bienne, 1980; 2) Andreas Metzler, Sylvia Eberhardt, Pascale Van Coppenolle, Festschrift „Die neue Orgel in der Stadtkirche Biel“, Kirchgemeine der Stadt Biel, Biel, 2011; 3) Heinz Strobel, Archiv Altstadtleist
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