Das Dufour-Schulhaus / L' école Dufour

Kinder der Fabrik

Die Nachtschule

Les enfants des fabriques

L' école de nuit


In sogenannten Nachtschulen kamen Bieler Fabrikkinder, die tagsüber in der Baumwollspinnerei oder in Uhrenmacherateliers arbeiten mussten, um abends Unterricht zu erhalten. Eine Nachtschule gab es auch im Dufourschulhaus-Ost, als 1850 eine französische Schule eröffnet wurde. Die Nachtschulen waren bei der Lehrerschaft unbeliebt. Fabrikarbeit und Schulunterricht führten bei den Kindern zu einem Tagespensum von 14 Stunden plus Wegzeit, sodass die Schüler dem Unterricht nur schwer folgen konnten. Wie es dazu gekommen ist, erfahren Sie im folgenden Text.

 


Les enfants des fabriques biennoises qui devaient travailler la journée dans les filatures de coton ou dans les ateliers d'horlogerie venaient dans les écoles dites de nuit pour recevoir un enseignement supplémentaire le soir. Il y avait également une école de nuit dans l'école Dufour-Est, lorsqu'une école française a été ouverte en 1850. Les écoles de nuit étaient mal vues par le corps enseignant. Le travail à l'usine et l'enseignement scolaire entraînaient pour les enfants une journée de 14 heures, plus le temps de trajet pour se rendre à l'école, si bien que les élèves avaient du mal à suivre les cours. Le texte suivant vous explique comment on en est arrivé là.

 


Kinder der Fabrik / Les enfants de la fabrique. Image symbolique de 1912.
Foto: ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv. Fotograf: Hans-Peter Bärtschi / CC BY-SA 4.0

 

Fabrikschulen für die ärmsten aller Kinder

Die Erfindung der Dampfmaschine durch James Watt in den Jahren 1770 bis 1788 und ihre Auswirkungen auf die Produktionsbedingungen vernichtet in England den letzten Rest sozialer Rücksichtnahme auf die Arbeiterschaft. Wo einst spezialisierte Handwerker mit der Ausführung schwierigerer Arbeiten beschäftigt waren, griff man mit der Einführung der Maschinen, vor allem im englischen Textilgewerbe, zu der billigsten Arbeitskraft, die es überhaupt gibt: zu den Kindern, die bereits im Alter von 4 Jahren (!) in die Fabrik gehen mussten, um in 14- bis 18stündiger Arbeitszeit zu schlimmsten Bedingungen zum Ruhm des englischen Welthandels beizutragen.[13] Der englische Fabrikbesitzer Robert Owen (1771-1858) hatte die Kinderarbeit beschränkt, sodass in seiner Spinnerei nur noch über 10 Jahre alte Kinder täglich höchstens 10 Stunden tätig sein durften. Er hatte auch im englischen Parlament das erste sozialpolitische Kinderschulgesetz durchgesetzt. Allerdings wurde in England erst 1853 die Fabrikarbeit von Kindern unter 8 Jahren vom Gesetz her verboten.
Mit Beginn der Industrialisierung durch Maschinen begann auch in der Schweiz ein «Boom» Frauen und Kinder als billige Arbeitskräfte anzustellen. Bereits 1778 gründete Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) in Neuhof bei Birr mit 37 Kindern die «Erziehungsanstalt für arme Kinder», eine Art Fabrikschule, die jedoch bald geschlossen wurde. Pestalozzi vertrat zuerst im Neuhof die Meinung, dass man die Kinder vom sechsten Jahre an in der Industrie verwenden könne, und glaubte, alle Erziehung sei Erziehung zur Industrie. Als er aber die Auswüchse und Schäden der industriellen Heimarbeit erkannte, empörte er sich: «Die Industrie, wie sie im Lande ist, nagt mehr als alles andere an der physischen Kraft unseres Volkes. Die Kinder werden durch die einseitigen Arbeiten in den Fabriken vom Morgen bis zum Abend Krüppel und Sterblinge; sie können nichts als das Gelernte und haben ihre allgemeine Körperkraft und ihre Entfaltung einer einseitigen und lähmenden Fertigkeit und ihrem Scheinverdienste geopfert.» In einer Ziegelei mussten Kinder von 4 Uhr morgens bis 19.30 Uhr abends mit 2 ½ Stunden Pause arbeiten und in einer Glashütte hatten 15-jährige Knaben 11 Stunden «normal», dann aber noch 4 Stunden als Hilfsarbeiter eines Akkordanten bei einer andern Arbeit zu helfen. Ihre Arbeitszeit begann um 2 Uhr morgens und währte bis 18.00 Uhr abends.
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Ein kleines Mädchen als Spinnerin einer Baumwollspinnerei. Symbolfoto: Lewis W. Hine, The J. Paul Getty Museum, Los Angeles
Ein kleines Mädchen als Spinnerin einer Baumwollspinnerei. Symbolfoto: Lewis W. Hine, The J. Paul Getty Museum, Los Angeles

In Biel konnten ärmere Familien nur existieren, wenn ihre Kinder auf irgendeine Weise Verdienst fanden. Besonders in Zeiten der Not, glaubten viele ohne Nacht-Sonntags und Kinderarbeit nicht auszukommen. Daher liessen zahlreiche Eltern ihre Kinder bereits im Alter von 8 und 10 Jahren aus der städtischen Schule nehmen und schickte sie stattdessen zum Unterricht in eine Fabrik oder eine Werkstatt.[5] Die vorwiegend aus der armen Bieler Bevölkerungsschicht stammenden Kinder mussten auf eine solide Schulbildung verzichten und stattdessen in die Fabrik. Die Kinder zahlten die Unterrichtskosten selbst, der direkt vom Lohn abgezogen wurde. Da weder gewisse Industrien noch die Eltern, ohne die Mitarbeit von Kindern nicht überleben konnten, bestand kein Interesse, Fabrikschulen verbieten zu lassen. Staat und Gemeinde überliess die Form des Unterrichts gänzlich den Fabrikbesitzern. Neben den bestehenden Schulinstitutionen wurden diese Fabrikschulen gegründet, damit der Schichtbetrieb optimal mit dem Schulbetrieb koordiniert werden konnte.[1]
1821 ersuchte der Rat von Biel den Lehrer der Einsassenschule, Kindern, die in der Fabrik arbeiteten oder den Eltern tagsüber unentbehrlich waren, abends einige Stunden Unterricht zu erteilen. So bekamen in diesem Jahr die in der Indiennefabrik beschäftigten Kinder die Erlaubnis, die sogenannte Nachtschule zu besuchen.[1]


Des écoles d'usine pour les enfants les plus pauvres

L'invention de la machine à vapeur par James Watt dans les années 1770-1788 et ses répercussions sur les conditions de production anéantissent en Angleterre le dernier vestige de considération sociale pour la main-d'œuvre. Là où des artisans spécialisés étaient autrefois chargés d'exécuter des travaux plus difficiles, l'introduction des machines, surtout dans l'industrie textile anglaise, a entraîné le recours à la main-d'œuvre la moins chère qui soit : les enfants. Dès l'âge de 4 ans, ils devaient aller à l'usine pour contribuer à la gloire du commerce mondial anglais, en travaillant 14 à 18 heures par jour dans les pires conditions.[13] Le propriétaire d'une usine anglaise, Robert Owen (1771-1858), avait limité le travail des enfants, de sorte que seuls les enfants de plus de 10 ans pouvaient travailler 10 heures par jour dans sa filature.  Il avait également fait adopter par le Parlement anglais la première loi socio-politique sur l'école pour enfants.
Avec le début de l'industrialisation par les machines, la Suisse a également connu un «boom» de l'embauche de femmes et d'enfants comme main-d'œuvre bon marché. Dès 1778, Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) fonda à Neuhof près de Birr, avec 37 enfants, la «maison d'éducation pour enfants pauvres», une sorte d'école d'usine qui fut cependant rapidement fermée. Au Neuhof, Pestalozzi a d'abord défendu l'idée que l'on pouvait utiliser les enfants dans l'industrie dès l'âge de six ans et pensait que toute éducation était une éducation à l'industrie. Mais lorsqu'il s'aperçut des excès et des dégâts du travail industriel, il s'indigna : «L'industrie dans notre pays ronge plus que toute autre chose la force physique de notre peuple. Les enfants sont estropiés du matin au soir par le travail unilatéral dans les usines. Ils ne savent rien faire d'autre que ce qu'ils ont appris et ont sacrifié leur développement à une habileté unilatérale et paralysante et à leur pseudo-mérite». Dans une briqueterie, les enfants devaient travailler de 4 heures du matin à 19:30 le soir, avec 2 ½ heures de pause, et dans une verrerie, les garçons de 15 ans devaient travailler 11 heures «normalement», puis encore 4 heures pour aider à un autre travail en tant qu'ouvriers auxiliaires. Leur temps de travail commençait à 2 heures du matin et durait jusqu'à 6 heures du soir.
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À Bienne aussi, les familles pauvres ne pouvaient exister que si leurs enfants trouvaient un moyen de gagner leur vie. Surtout en temps de crise, beaucoup ne pensaient pas pouvoir s'en sortir sans travailler la nuit et le dimanche. C'est pourquoi de nombreux parents ont retiré leurs enfants de l'école municipale dès l'âge de 8 ou 10 ans et les ont envoyés à la place suivre des cours dans une usine ou un atelier.[5] En 1815, Zurich et Thurgovie ont interdit l'entrée des enfants dans les fabriques avant l'âge de dix ans. Les enfants issus de la population pauvre de Bienne devaient renoncer à une solide formation scolaire et travaillaient à l'usine. Les enfants payaient eux-mêmes les frais d'enseignement, qui étaient directement déduits de leur salaire. Comme ni certaines industries ni les parents ne pouvaient survivre sans la collaboration des enfants, il n'y avait aucun intérêt à faire interdire les écoles d'usine. L'État et la commune laissaient la forme de l'enseignement entièrement aux propriétaires d'usines. Ces écoles d'usine ont été créées à côté des institutions scolaires existantes afin de pouvoir coordonner de manière optimale le travail en équipe avec l'activité scolaire.[1]
En 1821, le Conseil de Bienne demanda à l'instituteur de l'école pour les non-bourgeois de pouvoir donner quelques heures de cours le soir aux enfants qui travaillaient à la fabrique ou qui étaient indispensables aux parents pendant la journée. C'est ainsi que cette année-là, les enfants employés à la fabrique d'indiennes obtinrent l'autorisation de suivre ce que l'on appelle l'école de nuit.[1]


Bedeutende Bieler Fabriken
In Biel hatte die Wasserkraft der Schüss die Industrie wesentlich gefördert. Zu den wichtigsten Industriebetrieben, die alle Kinder angestellt hatten, gehörten:
- 1634 gründete Dr. Ludwig Scharandi, Stadtarzt von Solothurn, den Drahtzug (Drahtzieherei) in Bözingen, der sich am Ausgang der Taubenlochschlucht befand. 1662 ging diese Anlage in den Besitz des Bielers Andreas Grosjean über. Die moderne Entwicklung des Drahtzuges begann 1814 mit dem Kauf des Werkes durch den Grossindustriellen Johann Rudolf Neuhaus-Verdan (1767-1846), Initiant vom Bieler Gymnasium. Mit Hilfe von Kapital, die in der Baumwollindustrie Biels verdient worden waren, wurde das Werk ausgebaut. Die Familie Neuhaus-Verdan, Blösch-Neuhaus und Schwab-Blösch betrieben den Drahtzug 100 Jahre, und das lange Zeit gemeinsam mit der Indiennedruckerei im Pasquart und ihrer mechanischen Spinnerei und Weberei in der Champagne. 1818 war die Massenproduktion von Fabrikation von Pariser Stiften und Ketten aufgenommen worden. 1836 bestand bereits für die 19 Knaben und 17 Mädchen des Drahtzuges eine besondere Fabrikschule. 1846 arbeiteten im Drahtzug 80 erwachsene Arbeiter und ebensoviele Frauen und Kinder.

Niklaus Amherd im Bieler Tagblatt: «Der Arbeitsbeginn im Drahtzug Bözingen wurde durch ein Glockenzeichen verkündet. Diejenigen, welche mehr als eine Viertelstunde zu spät kamen, wurde der halbe Taglohn in Abzug gebracht. Die Arbeitszeit begann um 5 Uhr und dauerte bis 19 Uhr. Im Sommer wurden zwei halbstündige Essenspausen eingeschaltet. Im Drahtzug herrschte eine äusserst straffe Disziplin, die dort arbeitenden Kinder lebten also in einem frostigen Klima. Sie wurden neben anderen kleinen Arbeiten hauptsächlich zum Sortieren und Verpacken der Stifte verwendet, während die Frauen als Frappeuses bei der Nagelfabrikation beschäftigt wurden.»[9] 1852, mitten in der Zeit der industriellen Revolution, entstand in Madretsch auf den Brühlmatten durch die Initiative von Drahtfabrikant Constant Montandon eine neue Drahtzieherei, die sich zusätzlich auf die Herstellung von Matratzenfedern und Ketten spezialisierte. 1914 entschlossen sich die beiden bis dahin konkurrierenden Unternehmen zusammen und gründeten die «Vereinigten Drahtwerke Biel»
- 1747 wurde die Indiennefabrik auf dem Pasquart-Gelände (gegenüber vom Museum Schwab) gegründet. 1808 beschäftigt die Firma bei 2368 Einwohnern der Stadt Biel über 900 Personen (davon viele Kinder). In der lndiennefabrik betrug der tägliche Lohn für Männer 5 bis 20 Batzen, der Frauen 6½ bis 7½ Batzen. Die Kinder erhielten 2 Batzen (29 cts) und arbeiteten 12 Stunden. Um mit der Schule nicht in Konflikt zu geraten, gab es auch hier eine eigene Fabrikschule, wo die müden Kinder von 19.00 Uhr bis 21.00 Uhr 3 Mal in der Woche den Unterricht über sich ergehen lassen mussten. Die Knaben arbeiteten als Streicher. Ihre Aufgabe war es, die Farben gleichmässig in den Chassis zu verstreichen, sodass die Handstempel sie gleichmässig aufnahmen. Der Streicher war dem Handdrucker unterstellt. Hatte der Drucker zur Mithilfe seine eigenen Kinder herangezogen, entlohnte er diese selbst. Durch den Geschäftsrückgang, die Firma stand 1835 kurz vor der Liquidation, verringerte sich auch die Zahl der arbeitenden Kinder: 70 (1833), 54 (1836) und 35 Kinder (1840). 1842 ging diese Stoffdruckerei, die 58 Jahre von der Familie Verdan geleitet wurde, nach 96 Jahren ein.[11]
- 1825 entsteht nach englischem Vorbild auf der Gurzelen (heute Omega) eine mechanische Baumwollspinnerei, an die man 1830 eine Weberei angliederte. Neuhaus und Huber, die aus der Indiennefabrik ausgetreten waren, gründeten sie als Aktiengesellschaft, an der sich die Berner Regierung mit 5 Aktien zu je 4000 Franken beteiligte. Da die aus England bezogenen Maschinen die Hauptsache leistete, genügten in der mechanischen Spinnerei oft einfache Handgriffe. Darum wurden aus Spargründen besonders Frauen und Kinder zur Arbeit verwendet. Die Einführung der Spinnmaschine führte zu einer Verschlimmerung der Kinderarbeit. ln der Bieler Baumwollspinnerei erhielten die Arbeiter 12 Batzen, und die Frauen 6 Batzen. Die blassen und hageren Kinder erhielten 3½ Batzen, die Arbeitszeit war die der Erwachsenen und belief sich auf 12 bis 14 Stunden.[9] 1827 zählte man in der Schweiz 400‘000 Spindeln. In diesen Baumwollspinnereien bildeten sich unhaltbare Zustände.

In einem Bericht des eidgenössischen Fabrikinspektors Fridolin Schuler über die Zustände des schweizerischen Fabrikwesens hiess es: «Die Luft war mit dichtem Staub erfüllt; ein weisser Flaum bedeckte die Maschinen, und der Fussboden war mit einer klebrigen Masse aus Öl, Staub und Unrat überzogen. Aus den Abtritten, welche direkt in die Spinnsäle mündeten, drangen die ekelhaftesten Düfte ein. Dunkel herrscht innerhalb der vier schwarzen Wände, und zahlreiche Unfälle verdanken diesen Umständen ihre Entstehung».[10]

Der Bieler Betrieb betonte stets die humanitären Einrichtungen ihrer Fabrik, so die Heizung der Lokale mittels Dampf und die Fabrikschule. Jedes Kind erhielt täglich eine Stunde Unterricht in der Religion, im Schreiben, Rechnen, Lesen, Singen, wofür ihm 1 Kreuzer für die Besoldung des Lehrers vom Arbeitslohn abgezogen wurde.[11] 1828 beschäftigte diese Fabrik 122 Kinder, 1836 noch 98 Kinder. 1880 wurde das Unternehmen wegen zu grosser Konkurrenz aus dem Ausland geschlossen.

- In den 1840er Jahren kam die Uhrenindustrie hinzu. In dieser Branche arbeiteten die Kinder fabrikmässig mit den Ebauches (Rohwerken). Erste grobe Messingarbeiten und das Drehen der Schrauben gehörten zu ihren Aufgaben.
- 1843 wurde die Tabak- und Zigarrenfabrikation durch die radikalen Philipp Becker und Rudolf Moser eingeführt (Holzaufbau Muttiturm). 1847 wurden 47‘000 Pfund Tabak aus Indien, Nordamerika, Holland und dem Elsass verbraucht. Unter den 72 Mitarbeitern waren 20 Bremer, die übrigen waren Knaben und Mädchen von 12 bis 15 Jahren, die 10 bis 20 Kreuzer pro Tag, neben der Schulzeit, verdienten. Aus Kostengründen wurde die männlichen Arbeitskräfte durch weiblichen Ersatz. So bestand die Firma 1905 aus 21 Arbeitern und 149 Frauen und junge Mädchen, die im Stücklohn Qualitäts-Zigaretten produzierten[11]. 1915 gab man diese Fabrikation grösstenteils auf.
   


Importantes fabriques biennoises

A Bienne, la force hydraulique de la Suze avait considérablement favorisé l'industrie. Parmi les principales entreprises industrielles qui employaient de nombreux enfants, on peut citer:


La tréfilerie à Boujean, Joseph Nieriker, 1859.
La tréfilerie à Boujean, Joseph Nieriker, 1859.

- En 1634, un médecin soleuroi, Louis Scharrandy, recevait l'autorisation d'installer, à l'entrée des gorges du Taubenloch, à Boujean, une tréfilerie. Le tréfilage de fil est un métier de tradition très ancienne sur le site de Bienne. En 1662, cette installation passe à l'achat au Biennois Andreas Grosjean. Le développement moderne du tréfilage a commencé en 1814 avec l'achat de l'usine par le grand industriel Jean Rodolphe Neuhaus-Verdan (1767-1846), initiateur du gymnase de Bienne. L'usine a été développée à l'aide de capitaux gagnés dans l'industrie du coton à Bienne. En 1818, la fabrication de goupilles et de chaînes parisiennes a été lancée. A la mort de Jean Rodolphe Neuhaus, c'est son beau-fils, Fritz Bloesch-Neuhaus (1810-1887) qui prend la direction de la fabrique. En 1852, en pleine période de la révolution industrielle, une nouvelle tréfilerie, spécialisée en outre dans la fabrication de ressorts, de matelas et de chaînes, voit le jour à Bienne par l'initiative de Constant Montandon (Fabricant de fils métalliques). En 1914, les deux entreprises, jusque-là concurrentes, fusionnent et créent les Tréfileries Réunies SA, qui fermeront leurs portes en 1995. Niklaus Amherd écrivait dans le Bieler Tagblatt : «Le début du travail à la tréfilerie de Boujean était annoncé par une cloche. Ceux qui arrivaient avec plus d'un quart d'heure de retard se voyaient déduire la moitié de leur salaire journalier. Les heures de travail commençaient à 5 heures et duraient jusqu'à 19 heures. En été, deux pauses d'une demi-heure étaient prévues pour les repas. Dans cette usine de tréfilage, il régnait une discipline extrêmement stricte, les enfants qui y travaillaient vivaient donc dans un climat glacial. Entre autres petits travaux, ils étaient principalement utilisés pour trier et emballer les goupilles, tandis que les femmes étaient employées comme frappeuses à la fabrication des clous».[9]


La fabrique d’indienne à la promenade de la Suze, Henri Courvoisier-Voisin, Bienne 1820.
La fabrique d’indienne à la promenade de la Suze, Henri Courvoisier-Voisin, Bienne 1820.

- En 1747, la fabrique d'indiennes est fondée sur le terrain Pasquart (en face du musée Schwab). En 1808, l'entreprise emploie plus de 900 personnes (dont de nombreux enfants) pour une population de 2368 habitants à Bienne. Dans la fabrique d'indiennes, le salaire journalier des hommes était de 5 à 20 batz, celui des femmes de 6½ à 7½ batz. Les enfants recevaient 2 batz (29 cts). Pour ne pas entrer en conflit avec l'école, il y avait là aussi une école d'usine spécifique, où les enfants fatigués devaient subir les cours de 19 heures à 21 heures. La tâche des garçons consistait à étaler les couleurs de manière uniforme dans les châssis afin que les tampons manuels les absorbent de manière égale. Le garçon était sous les ordres du maître imprimeur. Si le supérieur avait organisé des enfants pour l'aider (par exemple les siens), il devait les payer lui-même.[11] En raison de la baisse des affaires, l'entreprise étant sur le point d'être liquidée en 1835, le nombre d'enfants travaillant a également diminué : 70 (1833), 54 (1836) et 35 enfants (1840). En 1842, cette imprimerie de tissus, dirigée pendant 58 ans par la famille Verdan, disparaît après 96 ans d'existence.[11]

  


La filature de coton mécanique et de tissage à la Gurzelen (aujourd'hui Omega), dont le dernier propriétaire était Fritz Blösch.
La filature de coton mécanique et de tissage à la Gurzelen (aujourd'hui Omega), dont le dernier propriétaire était Fritz Blösch.

- En 1825, une filature de coton mécanique est créée à la Gurzelen (aujourd'hui Omega), à laquelle on ajoute une fabrique de tissage en 1830. Neuhaus et Huber, qui avaient quitté la fabrique d'indiennes, la fondèrent en tant que société anonyme, à laquelle le gouvernement bernois participa avec 5 actions de 4000 francs chacune. Comme les machines achetées en Angleterre faisaient l'essentiel du travail, de simples gestes suffisaient souvent dans la filature mécanique. C'est pourquoi, pour des raisons d'économie, on employait surtout des femmes et des enfants au travail. L'introduction de la machine à filer entraîna une aggravation du travail des enfants. Dans la filature de coton de Bienne, les ouvriers recevaient 12 batz et les femmes 6 batz. Les enfants recevaient 3½ batz, le temps de travail était celui des adultes. Les heures de travail étaient de 12 à 14 heures par jour.[9] En 1827, on comptait 400'000 fuseaux en Suisse. Dans ces filatures de coton, des conditions insoutenables se formaient. «L'air était rempli d'une poussière épaisse ; un duvet blanc recouvrait les machines et le sol était recouvert d'une masse gluante d'huile, de poussière et d'immondices.  L'obscurité régnait entre les quatre murs noirs, et de nombreux accidents devaient leur origine à ces circonstances», disait un rapport de l'inspecteur fédéral des fabriques Fridolin Schuler sur l'état des fabriques suisses.[10] L'entreprise biennoise a toujours mis en avant les installations humanitaires de sa fabrique, comme le chauffage des locaux à la vapeur et l'école de fabrique. Chaque enfant recevait chaque jour une heure de cours de religion, d'écriture, de calcul, de lecture et de chant, pour lesquels un croiseur était déduit de son salaire pour la rémunération du maître d'école.[11] En 1828, cette fabrique employait 122 enfants, en 1836 encore 98 enfants. En 1880, l'entreprise est fermée en raison d'une trop grande concurrence de l'étranger.

- Dans les années 1840, l'industrie horlogère est venue s'y ajouter. Dans cette branche, les enfants travaillaient en usine avec les ébauches. Les premiers travaux grossiers en laiton et le tournage des vis faisaient partie de leurs tâches.


La tour Rotschetten servait à la fabrication de tabac et de cigares. P: ETH-Bibliothek Zurich, arch. photographiques, Jean Deppeler.
La tour Rotschetten servait à la fabrication de tabac et de cigares. P: ETH-Bibliothek Zurich, arch. photographiques, Jean Deppeler.

- En 1843, la fabrication de tabac et de cigares a été introduite par les radicaux Philipp Becker et Rudolf Moser (construction en bois de la tour Mutti). En 1847, 47'000 livres de tabac provenant d'Inde, d'Amérique du Nord, de Hollande et d'Alsace ont été consommées. Parmi les 72 employés, 20 étaient des Brèmes, les autres étaient des garçons et des filles de 12 à 15 ans qui gagnaient 10 à 20 kreuzer par jour, en plus de leurs heures d'école. Pour des raisons de coûts, la main-d'œuvre masculine était remplacée par des femmes. Ainsi, en 1905, l'entreprise comptait 21 ouvriers et 149 femmes et jeunes filles qui produisaient des cigarettes de qualité payées à la pièce[11]. En 1915, la majeure partie de cette fabrication a été abandonnée.

  


Das Fabrikschulgesetz von 1835
1833 wurden in Biel eine Gemeindeschule und eine Stadtschule für Jungen und Mädchen eröffnet. In Rücksicht auf einen gesetzlichen Artikel vom 13. März 1835 sind Kinder, die Unterricht in einer privaten Fabrikschule erhielten, von dem Besuch der öffentlichen Primarschule zu dispensieren. Mehrere Fabrikschulen wurden in Folge dessen in Biel und Umgebung errichtet. Sie sollten den Artikel 4 des Paragraf 34 einhalten, der kein bestimmtes Pensum hatte, sondern nur forderte, dass sie die in jedem Kind vorhanden Anlagen und Kräfte entwickle und ausbilde, damit es seine Bestimmung als Mensch, als Christ und Bürger erfüllen könne.
[1] Das neue Gesetz ging fälschlicherweise davon aus, dass in den Fabrikschulen und den sogenannten Lehrlingsschulen (so nannte man in Biel die Schulen für die Kinder von 14 bis 16 Jahren, welche eine Berufsausbildung machen) die Zahl der täglichen Schulstunden verkürzt, dagegen die jährliche Schulzeit mit weniger Ferien verlängert werden könnte. Es berücksichtigte auch nicht die Kinder der Uhrenindustrie, welche mit der in Biel stark verbreiteten Heimarbeit verbunden sind und mit 8 oder 9 Jahren die Lehre anfangen. Die Fabrikanten kümmerten sich  nicht im Mindesten um die 1835 eingeführten, gesetzlichen Bestimmungen.

Als 1842 die Indiennefabrik einging, fanden die Kinder Beschäftigung in neu erstandenen Betrieben. Die Schulkommission konnte die Kinder nicht zum Besuch der Primarschule anhalten, sie waren zu sehr mit der Industrie verbunden. 1844 genehmigte das Erziehungsdepartement in Biel eine Privatabendschule. Diese Schule erteilt das ganze Jahr täglich 2 Stunden Unterricht, mit Ausnahme von 8 Wochen Ferien. Die Fabrikherren sorgen für das Lokal, dessen Ausstattung, Heizung und Beleuchtung. Der Unterricht wurde von Lehrern der Primar- und Burgerschule erteilt. Diese beklagten sich, dass die Fabrikherren die Kinder nicht zur vorgeschriebenen Zeit zur Schule entliessen. Die Schulkommission sah sich auch veranlasst, Schritte zu tun, dass nicht Kinder unter 9 Jahren und namentlich solche, die nicht lesen konnten, in den Fabriken beschäftigt werden. Die eigentlichen Fabrikkinder fanden sich bald in der Minderzahl, indem auch Lehrlinge der verschiedenen Handwerke sich zur Nachtschule einfanden.[8] 1845 richtete der französische Pfarrer Aimé Cunier eine kleine Primarschule ein. Sie wies 15 Tagesschüler und 22 Nachtschüler auf. Letzte waren Kinder, die tagsüber in der Baumwollspinnerei oder Uhrmacherei arbeiteten.


La loi sur les écoles de fabrique de 1835

En 1833, une école communale et une école municipale pour garçons et filles ont été ouvertes à Bienne. Selon un article de loi du 13 mars 1835, rédigé sous l'influence de l'avoyer Neuhaus et tenant compte de la situation des fabriques à Bienne, les enfants qui suivent un enseignement dans une école de fabrique privée doivent être dispensés de l'école primaire publique. Plusieurs écoles de fabrique ont donc été créées à Bienne et dans les environs. Ils devaient respecter l'article 4, paragraphe 34, qui ne contenait pas de mission éducative précise, mais exigeait simplement que les aptitudes et les forces présentes en chaque enfant soient développées et formées afin qu'il puisse accomplir sa destinée d'homme, de chrétien et de citoyen.[1]
La nouvelle loi partait à tort du principe que dans les écoles d'usine et les écoles dites d'apprentissage (c'est ainsi que l'on appelait à Bienne les écoles pour les enfants de 14 à 16 ans qui suivent une formation professionnelle), le nombre d'heures d'école par jour pouvait être réduit, tandis que la durée annuelle de la scolarité pouvait être prolongée avec moins de vacances. Il n'a pas non plus tenu compte des enfants de l'industrie horlogère, qui sont liés au travail à domicile, très répandu à Bienne, et qui commencent leur apprentissage à 8 ou 9 ans. Les fabricants ne se soucient pas le moins du monde des dispositions légales introduites en 1835.
Lorsque la fabrique d'indiennes a fermé ses portes en 1842, les enfants ont trouvé du travail dans des entreprises nouvellement créées. La commission scolaire ne pouvait pas encourager les enfants à fréquenter l'école primaire, ils étaient trop liés à l'industrie. En 1844, le département de l'instruction publique autorise la création d'une école privée du soir à Bienne. Cette école dispense tous les jours deux heures de cours toute l'année, à l'exception de huit semaines de vacances. Les patrons d'usine se chargent du local, de son équipement, du chauffage et de l'éclairage.
L'enseignement était dispensé par des enseignants de l'école primaire et de l'école de la Bourgeoisie. Ceux-ci se plaignaient que les patrons d'usine ne laissaient pas partir les enfants à l'école à l'heure prescrite. La commission scolaire a également été amenée à prendre des mesures pour que les enfants de moins de 9 ans, et en particulier ceux qui ne savaient pas lire, ne soient pas employés dans les fabriques. Les enfants des fabriques se retrouvèrent bientôt en minorité, car les apprentis des différents métiers se rendaient aussi à l'école de nuit
[1]. En 1845, le pasteur français Aimé Cunier créa une petite école primaire. Elle comptait 15 élèves de jour et 22 élèves de nuit. Ces derniers étaient des enfants qui travaillaient le jour dans la filature de coton ou dans l'horlogerie.


Die Fabrikschule der Baumwollspinnerei von Fritz Blösch
Johann Jakob Vögeli: «1853, an einem Sonntag nach der Predigt in Mett kam Fritz Blösch, Besitzer der Baumwollspinnerei in der Gurzelen, zu mir und lud mich ein, zu ihm ins Büro in Biel zu kommen, er möchte mich engagieren als Lehrer seiner Fabrikschule. (…) Etwa 85 Kinder von 12 bis 17 Jahren wurden in genannter Fabrik beschäftigt mit Ansetzen, Spulen usw., jeden Abend 6-8 Uhr besuchte abwechslungsweise die Hälfte derselben die im Fabrikgebäude notdürftig eingerichtete Abendschule, die vom Lehrer Schlecht in Biel gehalten wurde. Dieser Lehrer war lahm von Geburt, jetzt schon alt, kam oft betrunken zur Schule. (…) Ich fasste den Vorsatz, diesen armen Kindern als treuer Lehrer und Erzieher zu dienen und zweitens dem Herrn Blösch zuverlässige, gescheite, genügsame und christlich gesinnte Arbeiter zu erziehen. (…) Bald merkten die Schüler, dass ich sie lieb habe und schenkten mir volles Vertrauen. Wenn eines der Kinder nicht abgelöst werden konnte, um die Schule zu besuchen, liess es mir’s kundtun und mich bitten, ich möchte helfen. Da ging ich dann zum betreffenden Spinnmeister und machte das schulpflichtige Kind frei. (…) Im Winter kam eine Schweizerkarte und ich konnte zur grossen Freude der Kinder auch Geschichte und Geografie behandeln. Am Singen gewannen sie solche Freude, dass oft um 8 Uhr die nicht schulpflichtigen Kinder, statt von der Arbeit direkt heimzugehen, noch ins Schullokal kamen, um noch ein paar Lieder mitzusingen. Im Rechnen und Aufsatz teilte ich die Schüler jeder Sektion in 2 Abteilungen, liess von der oberen Abteilung auch Aufsätze in Hefte schreiben, aber alles in der Schule. (…) Zur Aufmunterung der Kinder bei der Fabrikarbeit und in der Schule opferte Fritz Blösch jährlich eine anständige Summe zu einer Schulreise.»
[2]


L' école d'usine de la filature de coton de Fritz Blösch

Johann Jakob Vögeli: «En 1853, un dimanche après le sermon de Mâche, Fritz Blösch, propriétaire de la filature de coton de la Gurzelen, vint me voir et m'invita à le rejoindre dans son bureau de Bienne, car il souhaitait m'engager comme professeur de son école d'usine. (...) Environ 85 enfants de 12 à 17 ans étaient employés dans cette usine à la rattache, au bobinage, etc. Chaque soir, de 6 à 8 heures, la moitié d'entre eux fréquentait à tour de rôle l'école du soir installée sommairement dans le bâtiment de l'usine et tenue par l'instituteur Schlecht de Bienne. Cet instituteur était boiteux de naissance, maintenant déjà vieux, venait souvent à l'école ivre. (...) Je pris la décision de servir ces pauvres enfants en tant que maître et éducateur fidèle et, deuxièmement, d'éduquer pour Monsieur Blösch des ouvriers fiables, intelligents, frugaux et chrétiens. (...) Très vite, les élèves se sont aperçus que je les aimais et m'ont accordé toute leur confiance. Si l'un des enfants ne pouvait pas être relevé pour aller à l'école, il me demandait de l'aider. J'allais alors chez le maître-filateur en question et dispensais l'enfant de son travail. (...) En hiver, une carte de la Suisse est arrivée et j'ai pu aborder l'histoire et la géographie, pour le plus grand plaisir des enfants. Ils prenaient tellement de plaisir à chanter que souvent, à 8 heures, les enfants qui n'étaient pas en âge de fréquenter l'école, au lieu de rentrer directement du travail, venaient encore au local scolaire pour chanter quelques chansons. En calcul et en rédaction, j'ai divisé les élèves de chaque section en deux parties, et j'ai fait écrire des rédactions sur des cahiers par la section supérieure, mais tout cela à l'école. (...) Pour encourager les enfants au travail, à l'usine et à l'école, Fritz Blösch sacrifiait chaque année une somme décente pour un voyage scolaire».[2]

 


Nachtschulen
1850 wurde im Dufourschulhaus-Ost die französische Schule eröffnet, in der Kinder am Abend unterrichtet wurden, die tagsüber in der Baumwollspinnerei oder in Uhrenmacherateliers arbeiten mussten. Das Bernische Volksschulblatt schreibt über die Nachtschulen im Amt Biel: «Die Nachtschulen sind keineswegs zu verwechseln mit den Fabrikschulen in den grossen industriellen Etablissements, wo der Fabrikherr selbst den Lehrer anstellt und honoriert und die Kinder verpflichtet sind, täglich 2 Stunden Unterricht zu geniessen - auch nicht mit den sogenannten freiwilligen Abendschulen, in denen ein Lehrer vielleicht Privatstunden gibt oder seinen vorgerückten Schülern noch einen speziellen Unterricht zukommen lässt. Nein, diese Nachtschulen sind befohlen und anerkannt, und dennoch ein höchst gesetzloses Ding. Es gibt nämlich Kinder, die in kleineren Etablissements, wie Zigarren- und Zündhölzchenfabriken, Färbereien, Weberei, Drahtzug arbeiten und in Mangel einer eigentlichen Fabrikschule, Unterricht bei einem Ortslehrer, den sie aber dafür bezahlen sollen, nehmen müssen; dann wurde den Uhrmacherlehrlingen dieselben Begünstigungen gestattet, was dann die andern Professionisten und mittellosen Personen auch zu berechtigen schien, ihre Kinder vor der Admission in die Lehre zu tun oder auf die Eisenbahn zu schicken, mit der ganz naiven rechtlichen Erklärung: ‹Haben denn diese Uhrmacher und Drahtzieher mehr Recht als wir? Ist das Gesetz nur für Einzelne und nicht für alle?›
So herrschte und herrscht gegenwärtig noch ein entsetzliches Chaos in dieser Beziehung. Man versetz ganz nach Willkür und Belieben Kinder in die Nachtschule, ohne die Behörden darum anzugehen und ohne dass diesem auch nur irgendwie Einhalt getan würde. Zudem könnte auch die gewissenhafteste Schulkommission niemals die rechte Mitte treffen, wenn sie schon wollte. Die Nachtschüler bestehen somit aus Fabrikkindern, Lehrlingen der Uhrmacherei und andern Industriezweigen, wie auch aus Betteljugend, der arbeitenden ärmeren Bevölkerung. Sehr viele Familien könnten rein unmöglich existieren, wenn die Kinder nicht auf irgendeine Weise Verdienst fänden, und so ihr Dasein fristen könnten: daher viele Eltern ihre Kinder frühe, ja oft schon vom 8ten und 10ten Jahre an aus der gewöhnlichen Schule nehmen und sie in eine Fabrik oder Werkstatt stecken, wähnend, welch grossen materiellen Vorteil sie dabei gewönnen. Aber leisten denn diese Nachtschulen nichts? Leider nicht viel, es ist rein unmöglich! Die Kinder, zu frühe ihrem normalen Unterrichte entzogen, können froh sein, wenn sie nur das behalten, was sie in der Tagesschule gelernt: denn was soll bei 10 bis 12 Stunden wöchentlichen, nach Belieben besuchten Unterrichts herauskommen? Bei dem verschiedenen Älter und der Stufe der Kinder? Des Nachts von 19.00 Uhr bis 21.00 Uhr oder 20.00 Uhr bis 22.00 Uhr, wenn sie nach angestrengter Arbeit schläfrig, matt, oft hungrig und mürrisch in die Schule müssen, statt zur Ruhe können?»
[5]


Les écoles de nuit

En 1850, l'école française a été ouverte dans l'école Dufour-Est, où l'on enseignait le soir aux enfants qui devaient travailler pendant la journée dans la filature de coton ou dans des ateliers d'horlogerie. Le «Bernische Volksschulblatt» écrit à propos des écoles de nuit dans le district de Bienne: «Les écoles de nuit ne doivent pas être confondues avec les écoles d'usine dans les grands établissements industriels, où le patron de l'usine engage et paie lui-même le maître et où les enfants sont tenus de suivre deux heures de cours par jour - ni avec les écoles du soir facultatives, dans lesquelles un maître donne des cours privés ou dispense un enseignement supplémentaire aux élèves. Les écoles de nuit sont ordonnées et reconnues. Il y a des enfants qui travaillent dans de petits établissements, comme des fabriques de cigares et d'allumettes, des teintureries, des tissages, des tréfileries, et qui, à défaut d'une véritable école de fabrique, doivent prendre des leçons chez un professeur local qu'ils doivent payer. On place des enfants à l'école de nuit de manière arbitraire et selon son bon vouloir, sans en référer aux autorités et sans que cela ne soit arrêté d'une manière ou d'une autre. Les élèves de l'école de nuit se composent donc d'enfants d'usine, d'apprentis horlogers et d'autres branches de l'industrie, ainsi que de jeunes mendiants, issus de la population pauvre et laborieuse. Mais ces écoles de nuit ne servent-elles à rien ? Malheureusement pas grand-chose. Les enfants, privés trop tôt de leur enseignement normal, peuvent s'estimer heureux s'ils ne retiennent que ce qu'ils ont appris à l'école de jour : car qu'obtiendrait-on avec 10 à 12 heures de cours par semaine, suivies à volonté ? Vu les âges et les niveaux différents des enfants ? Le soir, de 19:00 à 21:00 ou de 20:00 à 22:00, quand, après avoir travaillé dur, ils doivent aller à l'école, somnolents, fatigués, et souvent affamés, au lieu de pouvoir se reposer?»[5]


1856 beschlossen die Gemeinden und der Verwaltungsrat des Gymnasiums die Reorganisation sämtlicher Schulen von Biel. Die Fabrik- und Nachtschulen gehörten zur Einwohnergemeinde. Für die Lehrer und Lehrerinnen bedeutete dies, dass sie neben dem Pensum wöchentlich 12 Stunden in der Fabrik- oder Nachtschule unter sich zu verteilen hatten, wofür sie Schulgeld bezogen.

1858 existierten in Biel 4 Fabrikschulen. Nachdem die französische Schule 1857 eingegangen war, wurden 1860 zwei rein französische Nachtschulen eingerichtet, eine für Knaben und eine für Mädchen. 1862 gab es in Biel bereits 5 Fabrikschulen mit 180 Schülern, nämlich: die Spinnereischule bei Mett, wo früher der Unterricht zweitweise in 2. Abteilungen mit je 6 wöchentlichen Stunden gegeben und hie und da 10 bis 11-jährige Schüler hinter der Lesebibel angetroffen wurden, dann die Drahtzugschule in Bözingen, wo es nicht besser herging; ferner 2 Lehrlingsschulen in Biel für Knaben und Mädchen (Fabrikgänger und Lehrlinge) und eine Abendschule in Madretsch, die Fabrikschule genannt wurde. Die Fabrikkinder machten teilweise einen völlig verwilderten Eindruck.


En 1856, les communes et le conseil d'administration du gymnase ont décidé de réorganiser toutes les écoles de Bienne. Les écoles de fabrique et de nuit appartenaient à la commune des habitants. Pour les enseignants et enseignantes, cela signifiait qu'ils devaient, en plus de leur charge de travail, se répartir 12 heures par semaine dans l'école de fabrique ou de nuit, pour lesquelles ils percevaient des frais de scolarité. En 1858, il existait quatre écoles d'usine à Bienne. Après le départ de l'école française en 1857, deux écoles de nuit entièrement françaises ont été créées en 1860, l'une pour les garçons et l'autre pour les filles. En 1862, il y avait à Bienne 5 écoles d'usine avec 180 élèves : l'école de filature à Mâche,  où l'enseignement était autrefois dispensé en deux fois, en 2 sections de 6 heures hebdomadaires chacune, et où l'on rencontrait ici et là des élèves de 10 à 11 ans derrière leur bible de lecture, puis l'école de tréfilage à Boujean ; 2 écoles d'apprentissage à Bienne pour garçons et filles (ouvriers d'usine et apprentis) et une école du soir à Madretsch, appelée école d'usine.

 


Ein Fabrikkind von 1912. Symbolfoto. ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv. Fotograf: Hans-Peter Bärtschi / CC BY-SA 4.0

 

1865 verbot der Kanton Bern Kinder unter 7 Jahren in Zündholzfabriken zu arbeiten. In diesem Jahr besuchte und untersuchte Erziehungsdirektor Kummer anlässlich seiner Besuche im Gymnasium von Biel auch die dortigen Fabrikschulen nebst derjenigen in Bözingen in Begleitung von Pfarrer Thellung und Fürsprecher Marti. Seit den neuen Schulgesetzen von 1856, 58 und 61 hatten diese Schulen keine rechtliche Grundlage mehr.[6]
Ursprünglich waren die Schulen bloss für Fabrikarbeiter eingerichtet, nach und nach wurden aber Lehrlinge und andere, die irgendwelchen Vorwand hatten, die Tagesschulen zu versäumen, in dieselben aufgenommen. Früher bestand über diese Schulen keine Aufsicht, sodass z. B. in der Spinnereischule von Fritz Blösch bei der ersten Inspektion 7 bis 8-jährige Kinder beim A-B-C-Buch angetroffen wurden. Durch Unterhandlungen seitens des Inspektorats wurden die schlimmsten Missstände aufgehoben, sodass nur noch Kinder, welche die Mittelstufe passiert hatten, und zwar auch diese nicht vor dem 13. Altersjahr aufgenommen werden konnten. Trotzdem waren die Leistungen erbärmlich. Da endlich auch die Behörden von Biel das Problem erkannten, sollten nun eigentlich keine neuen Schüler mehr aufgenommen werden und so die Schulen nach und nach aussterben. Dies war jedoch nicht so.
In Madretsch sollte die Schulkommission nach dem Grundsatz, was dem Einen recht ist, ist dem Andern billig, eine Nachtschule tolerieren, wo die Kinder sich nach Belieben durch zwei Abendstunden von der Tagesschule losmachen konnten. Zu dieser Zeit bestand kein einziger Gesetzesparagraf mehr in sämtlichen 40 Schulgesetzen, auf den sich ihre Existenzberechtigungen von Nachtschulen noch stützen konnten.[6] Der Präsident der Primarschulkommission Häuselmann bezeichnete das Bieler Schulwesen der 1860er Jahren als eine «babylonische Verwirrung, wo Tag- und Nachtschulen, Knaben- und Mädchenschule, Einwohner- und Burgerschulen, Knaben- und Mädchenschulen, deutsche und französische, protestantische und katholische Schulen, öffentliche- und Privatschulen, alles bunt durcheinander vegetiert.»[7] Die Fabrikschulen nahmen allmählich überhand und erfuhren 1866 ein Fortschritt, indem für Madretsch, unter gleichen Bedingungen wie für Biel und Bözingen, eine sogenannte Abendschule, bewilligt wurde.

1868/69 zeigt das Statistische Jahrbuch von Bern, das in Biel in folgenden Fabriken Kinder gearbeitet haben: Zigarettenfabrik (2 Kinder), Wollspinnerei (45 Kinder), Drahtzug (16 Kinder). Die Durchschnittliche Arbeitszeit beträgt 12 Stunden. In Biel bestand nach Angaben der Fabrikbesitzer nur noch die Wollspinnerei als Fabrikschule. Die meisten Kinder genossen den Schulunterricht in der Volks(Primar)schule.[3] 1856 hatte Biel 300 Primarschüler, die Zahl stieg im Jahr 1868 auf 854. Die Gesamtzahl der Schuljugend betrug 1180.

 


En 1865, le canton de Berne a interdit aux enfants de moins de sept ans de travailler dans les fabriques d'allumettes. Cette année-là, le directeur de l'instruction publique Kummer, accompagné du pasteur Thellung et de l'avocat Marti, a visité et examiné les écoles de fabrique de Bienne. Depuis les nouvelles lois scolaires de 1856, 58 et 61, ces écoles n'avaient plus de base légale, mais étaient tolérées. Elles étaient considérées comme la honte de l'enseignement dans le canton, car les enfants y étaient dispensés de toutes les autres obligations pendant 6, parfois 10 à 12 heures de cours nocturnes hebdomadaires.[6]
A l'origine, les écoles étaient réservées aux ouvriers d'usine. Mais peu à peu, des apprentis et d'autres personnes qui avaient un prétexte quelconque pour manquer les écoles de jour y ont été admis.  Autrefois, ces écoles n'étaient pas surveillées, si bien que lors de la première inspection de l'école de filature de Fritz Blösch, on a trouvé des enfants de 7 à 8 ans en train de lire le livre A-B-C. Des négociations de la part de l'Inspection ont permis de mettre fin aux pires abus, de sorte qu'aucun enfant de moins de 13 ans n'a pu être admis. Malgré cela, les résultats étaient déplorables. Les autorités biennoises ayant enfin pris conscience du problème, les écoles auraient dû cesser d'accueillir de nouveaux élèves et s'éteindre peu à peu. Mais il n'en fut rien.

En 1868/69, l'annuaire statistique de Berne indique que des enfants ont travaillé à Bienne dans les fabriques suivantes : Fabrique de cigarettes (2 enfants), filature de laine (45 enfants), tréfilerie (16 enfants). La durée moyenne du travail est de 12 heures. Selon les indications des propriétaires d'usines, seule la filature de laine existe à Bienne en tant qu'école d'usine. La plupart des enfants sont scolarisés à l'école primaire.[3] Alors que Bienne comptait 300 élèves de l'école primaire en 1856, ce chiffre est passé à 854 en 1868, soit un total de 1180 jeunes scolarisés.

 


«Wir haben betreffend Dauer der Kinderarbeit keine gesetzlichen Bestimmungen,

die Kinder können somit vollständig ausgebeutet werden.»

Herzog, Tagblatt des Grossen Rates des Kantons Bern,1869

 

Fabrikkinder. Symbolbild . ETH-Bibliothek Zürich, Bildarchiv. Fotograf: Hans-Peter Bärtschi / CC BY-SA 4.0

 

Das eidgenössische Fabrikgesetz
Erste gesetzliche Schutzmassregeln für Fabrikkinder gab es in der Schweiz bereits 1815, nur leider verfehlten sie ihre Wirkung. Klagen über den schädlichen Einfluss der fabrikmässigen Arbeit der Kinder tauchten im Laufe der Zeit an den verschiedensten Orten auf. In der Schweiz hatten die einzelnen Kantone eine gänzlich separate Fabrikgesetzgebung, und somit auch keine gleichförmige Bestimmung über Kinderarbeit in Fabriken. Am fortschrittlichsten war der Kanton Glarus. 1868 ordnete der Bundesrat eine Erhebung über die Beschäftigung der Kinder in den Fabriken an. Daraus ging 1869 hervor: «Neben den 9367 Fabrikkindern sind eine entsprechend grosse Zahl Kinder als Lehrlinge, Handlanger etc. zum Teil in ungünstigen Verhältnissen beschäftigt. (…) Die reine Arbeitszeit der Kinder steigt in mehreren Kantonen und Anstalten bis auf 14 Stunden täglich. (…) Der Repetier-Unterricht wird fast überall noch an demselben Tag abgehalten, an welchem Kinder bereits 10 bis 11 Stunden in der Fabrik arbeiteten. (…) Eine Anzahl Kinder werden in Phosphorzündholzfabriken beschäftigt, obgleich der Gesundheit nachteilige Folgen konstatiert sind. (…) Die Kinder sind nicht genügend gegen die Gefahren der Maschinen geschirmt. Es kommen daher nicht selten Körperverletzungen vor. (…) Temperatur und Luft sind noch in den meisten Anstalten von übler Beschaffenheit.»
Das Ergebnis über die Lage der Fabrikkinder führte zur Ausarbeitung des eidgenössischen Fabrikgesetzes, das im April 1877 vom Schweizervolk angenommen wurde.
[8] Das eidgenössische Fabrikgesetz war eines der grössten Fortschritte, die damals gemacht wurden. Es schloss alle Kinder unter 14 Jahren von der Fabrik aus. Für Kinder von 14 bis 16 Jahren soll der Arbeitstag 8 Stunden umfassen, und, wenn diese Kinder noch Unterricht erhielten, beides zusammen nicht mehr als 11 Stunden dauern. Jugendliche unter 18 Jahre dürfen weder in der Nacht noch Sonntags in einer Fabrik beschäftigt werden. Das Gesetz schrieb einen Fabrikinspektor vor und die Fabrikanten wurden für Schädigung und Verletzung ihrer Arbeiter verantwortlich gemacht. Während das neue Gesetz die Fabrikanten zum Sturmlauf aufforderte, waren es Leute wie Fürsprecher Gräub von Biel, die sich für das Fabrikgesetz einsetzten: «Es kann dem denkenden Bürger nicht gleichgültig sein, wenn minorenne Kinder in dumpfer Fabrikluft dem geistigen und körperlichen Siechtum überantwortet werden.»

In Frankreich liess das Gesetz noch 12jährige Kinder für 12stündige Arbeit zu, wohin gegen die Industrie von Deutschland, Belgien, Schweden und Holland kein Kind unter 12 Jahren annehmen konnte. Die Umsetzung des neuen Fabrikgesetzes  fand in der Schweiz leider nur sporadisch statt, so auch in Biel. 1881 hatte die Schulkommission von Biel auf nachdrückliche Reklamation des Inspektorats hin beschlossen, die bisher bestandene sogenannte Lehrlingsschule (nach § 6 des Schulgesetzes), welche die letzten 2 obligatorischen Schuljahre ersetzen sollte, aufzuheben. Sämtliche Leistungen in diesen Nachtschulen, welche ihre arbeitstätigen 13-15-jährigen Schüler und Schülerinnen von Abends 6-8 Uhr noch zu unterrichten hatten, waren sozusagen gleich null, während sie in «sittlicher Beziehung» schädlich wirkten. Die Lehrlingsschule wurde als verfehltes Experiment angesehen.
Die Fabrikschule wurde 1882 durch den bernischen Erziehungsdirektor Bitzius aufgehoben und durch seinen Nachfolger Gobat für das 9. Schuljahr wieder erlaubt. 1894 hebte ein neues Primarschulgesetz die Fabrikschulen endgültig auf.


La loi fédérale sur les fabriques

Les premières mesures légales de protection des enfants travaillant en usine existaient déjà en Suisse en 1815, mais elles n'ont malheureusement pas eu l'effet escompté. Au fil du temps, des plaintes concernant l'influence néfaste du travail en usine des enfants sont apparues aux quatre coins du monde. En Suisse, les différents cantons avaient des législations sur les fabriques totalement distinctes, et donc pas de dispositions uniformes sur le travail des enfants dans les fabriques. Le canton de Glaris était le plus avancé en la matière.
En 1868, le Conseil fédéral a ordonné une enquête sur l'emploi des enfants dans les fabriques. Il en ressortit en 1869 : «A côté des 9367 enfants des fabriques, un nombre correspondant d'enfants sont employés comme apprentis, manœuvres, etc. en partie dans des conditions défavorables. (...) La durée pure du travail des enfants augmente dans plusieurs cantons et établissements jusqu'à 14 heures par jour. (...) L'enseignement répétitif est presque partout dispensé le même jour que celui où les enfants travaillaient déjà 10 à 11 heures à l'usine. (...) Un certain nombre d'enfants sont employés dans des fabriques de bois d'allumage phosphoré, bien que des conséquences néfastes pour la santé aient été constatées. (...) Les enfants ne sont pas suffisamment protégés contre les dangers des machines. Il y a donc souvent des blessures corporelles. (...) La température et l'air sont encore de mauvaise qualité dans la plupart des établissements.»
Le résultat concernant la situation des enfants des fabriques a conduit à l'élaboration de la loi fédérale sur les fabriques, qui a été acceptée par le peuple suisse en avril 1877.
[8] La loi fédérale sur les fabriques fut l'un des plus grands progrès réalisés à l'époque. Elle excluait de la fabrique tous les enfants de moins de 14 ans. Pour les enfants de 14 à 16 ans, la journée de travail devait comprendre 8 heures et, si ces enfants recevaient encore un enseignement, les deux ne devaient pas dépasser 11 heures en tout. Les jeunes de moins de 18 ans ne pouvaient pas être employés dans une usine la nuit ou le dimanche. Elle imposait la présence d'un inspecteur de fabrique et rendait les fabricants responsables des dommages et blessures infligés à leurs ouvriers. Ce sont des personnes comme l'avocat Gräub de Bienne qui se sont engagées en faveur de la loi sur les fabriques: «Le citoyen qui réfléchit ne peut pas être indifférent au fait que des enfants mineurs soient livrés à l'infirmité mentale et physique dans l'atmosphère pesante de la fabrique.»
En France, la loi autorisait encore les enfants de 12 ans à travailler 12 heures, alors que l'industrie allemande, belge, suédoise et hollandaise ne pouvait pas accepter d'enfant de moins de 12 ans. L'application de la nouvelle loi sur les fabriques n'a malheureusement eu lieu que de manière sporadique en Suisse, comme à Bienne. En 1881, la commission scolaire de Bienne avait décidé, suite à une réclamation insistante de l'Inspection, de supprimer l'école dite d'apprentissage (selon le § 6 de la loi scolaire) qui existait jusqu'alors et qui devait remplacer les deux dernières années de scolarité obligatoire. Tous les résultats obtenus dans ces écoles de nuit, qui devaient encore enseigner le soir de 6 à 8 heures à leurs élèves de 13 à 15 ans qui travaillaient, étaient pour ainsi dire nuls, tandis qu'elles avaient un effet néfaste sur le "plan moral". L'école d'apprentissage était considérée comme une expérience ratée.
L'école de fabrique est supprimée en 1882 par le directeur de l'instruction publique bernoise Bitzius, puis à nouveau autorisée par son successeur Gobat pour la 9e année scolaire. En 1894, une nouvelle loi sur l'enseignement primaire supprime définitivement les écoles de fabrique.

Philipp Wilhelm K

   



Quellen/Sources: 1) Jacob Wyss, Das Bieler Schulwesen während der ersten hundert Jahre bernischer Zugehörigkeit, 1815-1915, Biel 1926; - 2) Rudolf Käser, Schulstube im Seeland - Die Autobiografie des Seeländer Schulmeisters Johann Jakob Vögeli (1835-1896), Vereinigung für Heimatpflege, 2019; - 3) Kantonales statistisches Büro, Statistisches Jahrbuch für den Kanton Bern, 3. Jahrgang, 1870; 4) Hans Bleuer (Rektor des Progymnasiums), Hauptdaten der politischen, wirtschaftlichen und kulturellen Geschichte der Stadt Biel, Biel 1952; 5) Die Nachtschulen in Das Bernische Volksschulblatt, 31. 10. 1856, S. 349ff; 6) Die Fabrikschulen in Biel und Bözingen in Berner Schulfreund, 1. 3. 1865, S. 77ff; 7) Berner Schulfreund, Nr. 8, 16. 4. 1866, S. 128; 8) Dr. Robert Tschudi, Kinderarbeit in Schweizerische pädagogische Zeitschrift, Zürich, 15. 12. 1917, 250ff; - 9) Niklaus Amherd, Bieler Tagblatt, Biel, 16. 7. 1974, S. 14; 10) Das Buch der 7. Klasse, Verlag der Erziehungsdirektion, 2. Auflage, Glarus, 1929, S. 285; 11) Fernand Schwab, Die industrielle Entwicklung der Stadt Biel, Biel 1918, S. 31ff; 12) Dr. Schuler, Kinderarbeit in den Fabriken in Schweizerisches Schularchiv, Nr. 1, Zürich, 1887,  S. 8; - 13) Dr. Hans-Hermann Boller, Die Uhrmacherkunst, Halle (Saale), 6. 6. 1941; - 14) Kirchhofer, Tagblatt des Grossen Rates des Kantons Bern, Ordentliche Wintersitzung 1869, S. 433